Cancers : le « super scanner » en service en 2016

Le chantier du Tep-scan démarre enfin ce 15 mai au centre hospitalier de Cornouaille. Investissement : près de 7 millions d’euros.

Pourquoi ? Comment ?

Un Tep-scan, c’est quoi ?

C’est une technique de pointe d’imagerie fonctionnelle associant un Tep (tomographe à émission de positions) et un scanner. Il permet de détecter avec précision la localisation des cellules cancéreuses. Cet équipement, qui existe à Brest, permettrait de soigner la maladie plus efficacement. Il peut également être utile pour d’autres pathologies (osseuses, cardiologiques…).

Qui porte le projet ?

Financièrement, c’est le CHU de Brest, le centre de médecine nucléaire de Quimper (SCI Sanshin) de Georges-Philippe Fontaine, médecin nucléaire et adjoint aux finances de la ville, et l’hôpital de Cornouaille qui portent le projet. Les trois entités ont créé un Groupement de coopération sanitaire de moyens (25 % CHU Brest, 25 % CH Cornouaille et 50 % centre de médecine nucléaire de Quimper) pour la gestion du Tep-scan. Georges-Philippe Fontaine installera dans le futur bâtiment ses deux caméras qu’il utilise aujourd’hui. Celles-là resteront sa propriété.

Quel est l’objectif pour les porteurs du projet ?

Le Finistère est très touché par les cancers (13 % chez les hommes et de 7 % chez les femmes). Le Tep-scan de Brest est aujourd’hui en surchauffe. Son activité ne cesse d’augmenter depuis des années. Sa file de patients est constituée de 30 % d’habitants du Finistère-Sud. Par conséquent, un équipement à Quimper permettra de rééquilibrer la carte de santé. Cela devrait aussi engendrer des économies de transports pour l’Assurance-maladie. Pour les hôpitaux et le centre de médecine nucléaire de Quimper, il s’agit aussi de pouvoir traiter davantage de patients. « À l’ouverture du Tep-scan, notre objectif est de 10 patients par jour. À moyen terme, entre 15 et 17 », commente Georges-Philippe Fontaine.

Quel est le montant de l’investissement ?

Le futur centre de médecine nucléaire se situe sur une parcelle de terrain de 2 400 m2 en face des urgences de Laennec. Un nouveau bâtiment fera 1 000 m2. Le budget s’élève à près de 7 millions d’euros (murs et matériel médical). Une dizaine de personnes travaillera dans la structure.

Quand sera-t-il mis en service ?

Le Tep-scan quimpérois a pris du retard. Il devait être mis en service cette année. Mais la recherche des financements et la révision du projet architectural ont causé quelque contretemps à Georges-Philippe Fontaine. Le chantier commence ce 15 mai. Les premiers patients devraient être accueillis en juin ou septembre 2016.

Voir l’articleCMN QUIMPER