Eco-Parking – L’exemple du parking d’Esquibien

 

PHOTO TELEGRAMME - Parking écologique d'Esquibien

 

La commune d’Esquibien construit un parking écologique. Une première en Bretagne et « un exemple qui finira sans doute par devenir obligatoire pour toutes les communes », estime le maire Didier Guillon.

Profitant du réaménagement de tout un secteur de bourg, la commune a créé un nouveau parking de 45 places. L’aménagement de cet espace intéresse également le restaurant tout proche qui a d’ailleurs participé partiellement au financement de ce nouvel équipement. Mais l’intérêt n’est pas uniquement là. Ce nouveau parking Laennec est écologique à plus d’un titre. Et même s’il est un peu plus coûteux qu’un parking lambda, le maire, Didier Guillon, calcule que le surcoût permettra finalement de faire des économies.

Importante pollution des parkings

Hier matin, les techniciens de la société Le Roux TP préparaient la pose de ce nouveau « caniveau » installé sur le parking Laennec. Sous la surveillance du maire et de Mikaël Roscoet, délégué régional du groupe allemand Funke. Ce groupe développe et installe un complexe système de filtration de l’eau de ruissellement, car « la pollution de l’eau qui ruisselle sur les parkings est faramineuse », expliquait Mikaël Roscoet. Une pollution due aux particules des gaz d’échappement, à l’usure des pneus, à la corrosion, aux gouttes d’huile, etc. Sur un parking traditionnel, les eaux de ruissellement très chargées en produits polluants et en métaux lourds, partent dans le sol ou dans les canalisations des eaux pluviales et dans la mer. Avec le procédé allemand, mis en place hier à Esquibien : « Cette eau est filtrée à plus de 90 % par un substrat actif et une décomposition biologique », avant d’être réinjectée dans le sol.

« Quatre avantages »

Pour le premier magistrat d’Esquibien, « ce système offre quatre avantages écologiques et économiques ». Le premier est que « l’eau de ruissellement du parking est dépolluée à plus de 90 % ». Le deuxième est que l’eau, « qui est réinjectée dans le sol, réalimente la nappe phréatique ». Le troisième est que le système n’exige pas d’entretien. « Pour dépolluer l’eau de ruissellement nous aurions dû créer une noue paysagère avec tout l’entretien annuel que cela suppose. Et le substrat actif ne doit être changé que tous les 15 ans ou 20 ans ». Enfin, dernier avantage : « Le caniveau est peu large (40 cm) et nous gagnons ainsi de la surface dans un secteur où les terrains sont constructibles ». Autant de m² récupérés.

Une première en Bretagne

Autant dire que ce système allemand a vite été adopté par le conseil municipal. Certes, il est un peu plus coûteux qu’un système traditionnel, « mais je suis bien certain que les économies sur l’entretien vont être réelles et que ce sera finalement, rentable », poursuit encore le maire. Esquibien est la première collectivité de Bretagne à investir dans ce genre d’équipement. Un fait confirmé hier par le représentant régional de la société. Didier Guillon est persuadé que : « Ce genre de système risque de devenir obligatoire pour les communes dans les années qui viennent ». Sans doute pas mécontent de pouvoir dire qu’Esquibien a été la première à s’équiper.

Source Le Télégramme de Quimper

Juillet 2013